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Politique et changement climatique

Mettre en œuvre une politique visant à atteindre la neutralité carbone implique de très lourds changements sur le plan économique, législatif et sociétal. Tous les secteurs économiques sont concernés, même si certains le seront plus que d’autres : ceux de la production d’énergie, du transport, dans une moindre mesure de l’agriculture, sont appelés à se transformer de manière profonde. Dans presque tous les pays, les centaines de milliers d’emplois sont menacés, plus précisément, de nouvelles activités devront se substituer à d’autres. L’enjeu est donc au cœur des débats politiques.

 

Tous les courants politiques et idéologiques s’emparent donc du sujet, trouvant dans la question sur changement climatique un espace pour défendre plus ardemment encore leurs convictions.

 

Si l’on peut parfois douter de l’intérêt, pour la cause de la transition énergétique, de certains de ces courants politiques, la plupart ont en réalité une utilité, y compris les plus radicaux à partir du moment où la radicalité n’est pas seulement synonyme de violence verbale voire physique, de mise en scène narcissique de leurs auteurs, d’injonctions culpabilisantes pour le public, pire encore de grossières manipulations de la réalité avec le seul objectif de tromper le public.

 

La radicalité nourrit aussi le débat démocratique.

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Le courant « tout technologie » et initiative privée

 

Le premier courant, le plus puissant et disposant d’importants moyens, pose comme hypothèse que les évolutions technologiques permettront de résoudre tous les problèmes. Il est parfois qualifié de technosolutionnisme. Il est associé, le plus souvent, à une conviction profonde que l’initiative privée est la seule capable d’apporter une solution adéquate au problème.

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Le courant pour lequel la transition énergétique passe par l’effondrement du système capitaliste

 

Pour un autre courant idéologique et dogmatique important, c’est le modèle capitaliste qui au contraire est en cause et qu’il ne peut y avoir de solution au problème sans une remise en cause profonde de son fonctionnement, voire son remplacement par un autre modèle, dont les contours restent néanmoins à définir. Ce courant est assez hétérogène puisqu’on y retrouve des personnes plutôt classées à droite, nationalistes par exemple, ou à gauche, extrême gauche en général.

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La croissance raisonnée et l’économie circulaire, une approche holistique et pragmatique

 

Cette analyse très succincte de quelques courants idéologiques nous mène au troisième courant politique, le seul semble-t-il qui puisse offrir une réponse globale, sérieuse, réaliste au défi du changement climatique. C’est celui de la croissance raisonnée et soutenable, de l’économie circulaire, inspiré par une approche holistique (c’est-à-dire qui aborde les questions du changement climatique dans leur globalité) et pragmatique plus qu’idéologique et dogmatique. Il est en fait plutôt majoritaire dans beaucoup de pays du monde, car les classes moyennes, sans avoir toujours une compréhension complète d’un problème très compliqué, sont souvent dotées, au moins pour un nombre important de ses membres, d’une bonne dose de bon sens.

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Capitalisme ou communisme, qui a fait le mieux en matière d’environnement ?

 

D’un point de vue historique, le développement du capitalisme coïncide avec le début de la croissance de la consommation d’énergies fossiles et donc des émissions de gaz à effet de serre. Le capitalisme va de pair avec une exploitation intensive des ressources naturelles, liée elle-même à la consommation de masse sur laquelle s’appuie une forte croissance économique. Jusque qu’au milieu du XXème siècle, peu d’attention a été portée aux problèmes environnementaux en général et ce malgré le fait qu’ils ont commencé à se manifester avec une certaine force dès la fin du XIXème siècle en raison de l’industrialisation accélérée entamée dans les années 1850 en Europe et aux États-Unis.

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Transition énergétique et inégalité

 

Rappelons quelques-unes de nos découvertes. Les émissions de CO2, beaucoup moins celle de méthane, dépendent largement du niveau d’activité économique, et plus précisément de la consommation d’énergies fossiles qui lui sont attachées. Même si une transition énergétique ambitieuse se met en place au niveau mondial, nous continuerons à utiliser des énergies fossiles longtemps.

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Climate Change Survey

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